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dimanche 29 août 2010

Djerba web, Présentation

Le travail de la laine (tissage)

Cette activité est exercée en majorité par les femmes djerbienne surtout l'étape de la
préparation de la laine et avant le tissage. Ce travail passe par plusieurs  étapes longues et
difficiles.
•  La tonte : la tonte  a lieu en général au printemps ou bien dés que le climat
commence à s'échauffer pour ne pas exposer le troupeau au froid. Depuis  les temps, la tonte
se pratique avec une paire de grands ciseaux noirs en acier qui ont la forme de deux lames
triangulaire.
•  Le nettoyage : cette étape consiste à dégraisser et à dépoussiérer et à enlever la saleté
de la laine brute ensuite laisser la laine sécher.


•  Le cardage : il permet de nettoyer encore, de séparer les fibres de laine et les rendre
parallèle. Ce travail se fait à l'aide de deux planchettes en bois avec des pointes en métal, on
brosse les fibres de laine avec les pointes métalliques pour l'aligner, ensuite la laine est
enroulée en bobine. Dans la langue djerbienne, cette étape est appelée tgardich, et carde est
appelé gardech.

•  Le filage : après le cardage, les boules de laines sont tirées à l'aide d'un  fuseau ( un
bâton court et droit avec un poids au bout , Moghzel en langue djerbienne) pour former un fil.
Il existe deux types de fuseau ou Moghzel, le fuseau suspendu qu'on fait tourner en haut au
niveau du torse ou bien le fuseau de taille plus grande qu'on fait rouler sur la cuisse.

La roue à filer est apparue au XII éme siècle dans le monde musulman, celle ci aurait
pénétrer en occident au moyen age. Le mouvement de rotation, destiné à donner la torsion
nécessaire au fil, est communiqué par une poulie ( et non plus par la fusaïole). Cette poulie est
reliée par une courroie à la roue motrice, actionnée à la main à l'aide d'une manivelle.

Cette activité qui s'appuie sur des méthodes traditionnelles et archaïques est quasiment
disparu. Ce travail pénible et long est assuré en grande partie par la femme djerbienne qui est
connue par son dynamisme et son courage, elle  passait une bonne partie de l'après midi à
nettoyer, carder et filer la laine ensuite les fils de laine sont vendus au fabriquant de tissu pour
une somme négligeable. C'est parce que la femme produise mais ne commercialise pas, c'est
les intermédiaires (les hommes) qui touchent le plus de bénéfices.
L'activité du tissage a fait de l'île, depuis l'antiquité, un centre très important pour la
fabrication des tissus de  laine de toute l'Afrique du Nord. Mais cette activité connaît un déclin
considérable, plusieurs facteurs sont à l'origine de ce recul : les difficultés d'approvisionnement
en matière première, l'archaïsme des méthodes utilisées et le manque des débouchés
commerciaux.
Aujourd'hui à Djerba on trouve encore quelques artisans (homme ou femme) qui
continuent à exercer cette activité , ils fabriquent des tapis, des couvertures en laine. A
Houmt-souk on peut encore observer des ateliers de tissages comme dans le vieux temps.

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