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mardi 8 février 2011

Musique et danse a djerba

La musique djerbienne traditionnelle se base essentiellement sur les percussions avec la darbouka (petit instrument utilisé par les hommes et les femmes) et le tabl97 (grand tambour cylindrique lourd à porter, utilisé exclusivement par les hommes98) ainsi qu’un instrument à vent autrefois nommé ghita et de plus en plus appelé zoukra ou zurna, utilisé uniquement par les hommes. Les rythmes sont généralement lents et mélodieux ; l’un d’entre eux est la chala spécifique à l’île99. Le mezoued a été introduit sur l’île plus récemment, avec notamment les chanteurs Hbib Jbali et Mahfoudh Tanish.

Le chant à thème occupe une place de choix : les chansons racontent généralement une histoire romantique, le plus souvent triste et nostalgique ; les paroles sont parfois osées, surtout lorsqu’il s’agit d’histoires d’amour. Beaucoup de paroliers sont des femmes, ce qui pourrait s’expliquer par le fait que l’homme s’expatriait traditionnellement pour faire du commerce alors que la femme restait sur l’île, loin de son conjoint, pour s’occuper de la terre, des enfants et des personnes âgées.

Le rythme de la danse folklorique djerbienne est différent de celui de la plupart des autres danses folkloriques tunisiennes ; il est plutôt lent et l’on danse généralement les pieds à plat sur le sol alors qu’ailleurs en Tunisie le rythme est souvent rapide et l’on danse en demi-pointe. Le gougou, danse folklorique de la communauté noire de l’île d’origine d’Afrique subsaharienne depuis plusieurs générations100 et qui dispose de son propre patron (Sidi Sâad), est quant à lui une musique et une danse, effectuée avec des bâtons et accompagnée de chants et de tabl, commençant par un rythme lent qui s’accélère progressivement pour finir par des mouvements endiablés101.

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