Site
L’île, qui dépend administrativement du gouvernorat de Médenine, est située par la route à environ 500 kilomètres de Tunis (contre environ 330 kilomètres à vol d’oiseau) et à plus de 100 kilomètres de Gabès. De part et d’autre, deux avancées du continent rapprochent Jorf d’Ajim à l’ouest et Zarzis d’El Kantara à l’est. Vers le large, l’extension de la plage de Mezraya (Sidi Mahrez) forme une presqu’île, Ras R'mal, qui est l’un des sites touristiques importants de l’île.
La superficie de l’île est voisine de 514 km2. Vue par image satellite, elle présente la forme d’une molaire géante avec ses trois racines : les péninsules d’Ajim, de Ras Terbella et de Bine El Oudiane6 ; sa plus grande longueur est de 29,5 kilomètres et sa plus grande largeur de 29 kilomètres7. Ses côtes, qui s’étendent sur 125 kilomètres, présentent un tracé très irrégulier. Les trois péninsules marquent les points les plus rapprochés du continent dont l’île est séparée par le canal d’Ajim, large de deux kilomètres8, et celui d’El Kantara, large de six kilomètres. Le canal d’Ajim accueille deux îlots appelés Elgataia Kbira et Elgataia Sghira.
Jadis rattachée au continent, Djerba s’apparente beaucoup par la régularité de sa topographie et de sa structure géologique au relief tabulaire qui marque le littoral méridional de la Tunisie7. L’île est plate, l’altitude moyenne y étant de 20 mètres et son point culminant, Dhahret Guellala, s’élevant dans sa partie méridionale à 53 mètres7. À ce niveau, l’île est traversée par un accident topographique majeur (15 mètres de dénivellation sur 15 kilomètres de long). La topographie en escalier alterne des secteurs élevés et d’autres en dépression dont la surface est modelée par une morphologie dunaire7. Le littoral est caractérisé pour sa part par des côtes basses, les plages, en grande majorité sablonneuses, s’étendant principalement entre Ras R'mal et Borj El Kastil. Gustave Flaubert nomme Djerba « Île aux Sables d’Or » à cause de leur sable fin et doré9. L’eau douce est rare et il n’existe aucun cours d’eau.
Djerba est entourée de hauts fonds — la bathymétrie à proximité de l’île est presque toujours inférieure à -10 m et l’isobathe de -5 m n’apparaît qu’au-delà d’une dizaine de kilomètres des côtes méridionale et septentrionale7 — toutefois perturbés au large de la côte méridionale par l’existence d’un certain nombre d’oueds (courants marins) qui sillonnent les canaux d’Ajim et d’El Kantara, les profondeurs dépassant à certains endroits les 20 mètres7.
Climat
Le climat de Djerba est de type méditerranéen mais à tendance semi-aride car il se trouve au carrefour des masses d’air méditerranéennes et sahariennes. La température annuelle moyenne y est de 19,8 °C, les moyennes mensuelles ne dépassant guère 30 °C ni ne descendant au-dessous de 8 °C7. En été, la moyenne maximale atteint 32,7 °C mais la chaleur se trouve atténuée par la brise marine, alors qu’en hiver, les moyennes mensuelles sont supérieures à 12 °C7. Emmanuel Grevin parle ainsi de « cinquième saison » à Djerba :
« À Sfax, l’hiver vous aura quittés ; à Gabès vous trouverez le printemps ; à Tozeur l’été ; et à Djerba vous découvrirez la cinquième saison. Mais oui Monsieur, la cinquième saison, ce climat spécial à l’île de Djerba, si étrange, fait de sécheresse extrême, de brise marine, de fraîcheur et de rosées nocturnes, de quelque chose de rationnel, de tempéré en tout10. »
Gustave Flaubert fait décrire à Mathó, dans le chapitre IX de son roman Salammbô, cette « île couverte de poudre d’or, de verdure et d’oiseaux, où les citronniers sont hauts comme des cèdres [...] où l’air est si doux qu’il empêche de mourir »11.
En ce qui concerne les précipitations, Djerba est la région la plus arrosée (248,8 millimètres) de toutes les régions au sud de Sfax, la moyenne des jours pluvieux atteignant quarante jours par an7. Plus de 60 % des précipitations se concentrent entre les mois de septembre et décembre avec un maximum en octobre (28 % du total annuel)7. Néanmoins, l’essentiel de la pluviométrie annuelle peut se répartir sur trois à quatre averses seulement7. La saison sèche débute en avril et l’été voit rarement la pluie tomber. L’humidité et la rosée nocturne sont deux facteurs vitaux pour la flore de l’île.
Suivant les saisons, Djerba connaît des vents dominants de directions différentes. De novembre à mars, ce sont les vents d’ouest qui dominent avant d’être remplacés de mars à la mi-juin par le sirocco, vent chaud s’accompagnant souvent de tourbillons de poussière7. Avec l’arrivée de l’été dominent les vents d’est, porteurs de fraîcheur.
L’île, qui dépend administrativement du gouvernorat de Médenine, est située par la route à environ 500 kilomètres de Tunis (contre environ 330 kilomètres à vol d’oiseau) et à plus de 100 kilomètres de Gabès. De part et d’autre, deux avancées du continent rapprochent Jorf d’Ajim à l’ouest et Zarzis d’El Kantara à l’est. Vers le large, l’extension de la plage de Mezraya (Sidi Mahrez) forme une presqu’île, Ras R'mal, qui est l’un des sites touristiques importants de l’île.
La superficie de l’île est voisine de 514 km2. Vue par image satellite, elle présente la forme d’une molaire géante avec ses trois racines : les péninsules d’Ajim, de Ras Terbella et de Bine El Oudiane6 ; sa plus grande longueur est de 29,5 kilomètres et sa plus grande largeur de 29 kilomètres7. Ses côtes, qui s’étendent sur 125 kilomètres, présentent un tracé très irrégulier. Les trois péninsules marquent les points les plus rapprochés du continent dont l’île est séparée par le canal d’Ajim, large de deux kilomètres8, et celui d’El Kantara, large de six kilomètres. Le canal d’Ajim accueille deux îlots appelés Elgataia Kbira et Elgataia Sghira.
Jadis rattachée au continent, Djerba s’apparente beaucoup par la régularité de sa topographie et de sa structure géologique au relief tabulaire qui marque le littoral méridional de la Tunisie7. L’île est plate, l’altitude moyenne y étant de 20 mètres et son point culminant, Dhahret Guellala, s’élevant dans sa partie méridionale à 53 mètres7. À ce niveau, l’île est traversée par un accident topographique majeur (15 mètres de dénivellation sur 15 kilomètres de long). La topographie en escalier alterne des secteurs élevés et d’autres en dépression dont la surface est modelée par une morphologie dunaire7. Le littoral est caractérisé pour sa part par des côtes basses, les plages, en grande majorité sablonneuses, s’étendant principalement entre Ras R'mal et Borj El Kastil. Gustave Flaubert nomme Djerba « Île aux Sables d’Or » à cause de leur sable fin et doré9. L’eau douce est rare et il n’existe aucun cours d’eau.
Djerba est entourée de hauts fonds — la bathymétrie à proximité de l’île est presque toujours inférieure à -10 m et l’isobathe de -5 m n’apparaît qu’au-delà d’une dizaine de kilomètres des côtes méridionale et septentrionale7 — toutefois perturbés au large de la côte méridionale par l’existence d’un certain nombre d’oueds (courants marins) qui sillonnent les canaux d’Ajim et d’El Kantara, les profondeurs dépassant à certains endroits les 20 mètres7.
Climat
Le climat de Djerba est de type méditerranéen mais à tendance semi-aride car il se trouve au carrefour des masses d’air méditerranéennes et sahariennes. La température annuelle moyenne y est de 19,8 °C, les moyennes mensuelles ne dépassant guère 30 °C ni ne descendant au-dessous de 8 °C7. En été, la moyenne maximale atteint 32,7 °C mais la chaleur se trouve atténuée par la brise marine, alors qu’en hiver, les moyennes mensuelles sont supérieures à 12 °C7. Emmanuel Grevin parle ainsi de « cinquième saison » à Djerba :
« À Sfax, l’hiver vous aura quittés ; à Gabès vous trouverez le printemps ; à Tozeur l’été ; et à Djerba vous découvrirez la cinquième saison. Mais oui Monsieur, la cinquième saison, ce climat spécial à l’île de Djerba, si étrange, fait de sécheresse extrême, de brise marine, de fraîcheur et de rosées nocturnes, de quelque chose de rationnel, de tempéré en tout10. »
Gustave Flaubert fait décrire à Mathó, dans le chapitre IX de son roman Salammbô, cette « île couverte de poudre d’or, de verdure et d’oiseaux, où les citronniers sont hauts comme des cèdres [...] où l’air est si doux qu’il empêche de mourir »11.
En ce qui concerne les précipitations, Djerba est la région la plus arrosée (248,8 millimètres) de toutes les régions au sud de Sfax, la moyenne des jours pluvieux atteignant quarante jours par an7. Plus de 60 % des précipitations se concentrent entre les mois de septembre et décembre avec un maximum en octobre (28 % du total annuel)7. Néanmoins, l’essentiel de la pluviométrie annuelle peut se répartir sur trois à quatre averses seulement7. La saison sèche débute en avril et l’été voit rarement la pluie tomber. L’humidité et la rosée nocturne sont deux facteurs vitaux pour la flore de l’île.
Suivant les saisons, Djerba connaît des vents dominants de directions différentes. De novembre à mars, ce sont les vents d’ouest qui dominent avant d’être remplacés de mars à la mi-juin par le sirocco, vent chaud s’accompagnant souvent de tourbillons de poussière7. Avec l’arrivée de l’été dominent les vents d’est, porteurs de fraîcheur.
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